02 Août Antoine Besse, parrain handisport de la 34ème
2ème aux Arena Games de la Super League de Triathlon à Rotterdam en 2021, le Clermontois Antoine Besse ne démérite pas sur la scène internationale du paratriathlon. Après un accident en 2015, il n’était pas question pour ce jeune sportif de renoncer à la pratique physique. Le paratriathlon lui donnera alors l’opportunité de renouer avec le sport à force de détermination et d’entrainement.
Antoine, peux-tu nous raconter ton parcours ?
Il y a 6 ans, j’étais un jeune diplômé. Je travaillais avec beaucoup d’enthousiasme chez Capgemini. J’étais aussi un grand passionné de rugby. Malheureusement, un accident m’a contraint à arrêter ma carrière de rugbyman amateur : je me suis fais percuter de pleine face par une voiture alors que je faisais du vélo.
Après quelques jours de coma et 150 points de suture, on s’est rendu compte que j’avais les nerfs du bras gauche arrachés. Mon casque m’a sauvé la vie, mais j’ai gardé des séquelles au niveau de l’épaule et du muscle élévateur du bras. La page du rugby s’est alors tourné pour moi, et j’ai alors découvert la natation à un bras.
Qu’est-ce qui a ensuite déclenché ta carrière de paratriathlète ?
J’ai eu la chance de rencontrer Yannick Bourseaux, paratriathlète de l’équipe de France qui a souffert d’un accident semblable au mien quelques années plus tôt. C’est lui qui m’a poussé à me lancer dans cette discipline et surtout qui m’a aidé à croire que c’était possible.
Quels sont tes prochains objectifs sportifs ?
À court terme, je souhaiterais effectuer une course complète en compétition afin de confirmer les temps que j’ai réalisé durant mes entrainements. J’espère aussi aller chercher le titre sur les championnats de France à St Jean de Monts.
À plus long terme, j’espère pouvoir prétendre à une qualification pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024.
Tu as participé deux fois au Triathlon Audencia – La Baule. Quel a été ton ressenti de l’évènement ?
J’en garde deux supers souvenirs : à chaque fois des week-ends avec de beaux défis à relever que ce soit avec le tri-relai entreprise et M pour le samedi et avec le S en individuel le dimanche !
C’était un bon moyen de profiter au maximum de la fin de la saison. Et l’ambiance, c’est la cerise sur le gâteau !
Quel est ton parcours actuel en dehors du sport ?
Le fait d’avoir attaqué ce sport sérieusement assez tard m’a permis de développer un réseau professionnel important avant de débuter ma carrière de paratriathlète. J’ai donc aujourd’hui différents partenaires avec qui je travaille pour partager mon histoire, celle d’un rugbyman qui se reconstruit dans la pratique du paratriathlon.
Certains sont à mes côtés depuis le début comme Capgemini, Groupama, Suez et ma ville Clermont-Ferrand.
Qu’est ce qui te plait dans cette discipline ?
Pratiquer un triathlon est un vrai défi : l’enchainement rapide des trois sports demande beaucoup de détermination pour se dépasser et donner le meilleur de soi-même. C’est un sport dans lequel il faut être polyvalent aussi. Pour tout vous dire, j’ai une petite préférence pour la partie vélo.
Un mot pour les personnes qui rencontrent une difficulté comme la tienne ? Ou qui sont en situation de handicap ?
Allez toujours de l’avant, croyez en vos rêves et surtout ne laissez personne vous décourager. Pour la compétition, chaque chose en son temps, il faut relever les défis pas à pas. Je pense que le combat le plus difficile, c’est celui contre soi-même. Alors si vous avez besoin de motivation, n’hésitez pas à me contacter sur ma page Facebook ou sur Instagram !
Interview menée par Aliénor de Ginestous (Responsable Handisport)